Toutes les Chroniques mensuelles

Voici ci-dessous le répertoire de toutes les chroniques mensuelles parues sur la page d’accueil et dans la newsletter.

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Faire peur aux enfants A la racine de toute angoisse, il y a l’angoisse de mort. Qu’il s’agisse de la sienne ou de celle de ceux à qui l’on tient, qu’elle soit réelle ou symbolique. L’angoisse de mort est inévitable, elle est intrinsèque à la vie humaine. Et ce dès la (...) [lire la suite]
Une dépression de saison Sur le plan des symptômes, l’acronyme anglais SAD (pour seasonal affective disorder) porte également à confusion. En effet, « sad » signifie « triste », alors que justement la tristesse ne fait pas partie des symptômes-clés de la dépression hivernale (à (...) [lire la suite]
Du grain de sable à la perle La résilience est un terme issu de la physique. Il signifie la capacité d’un corps à résister à un choc. Transposée aux sciences sociales, cette notion désigne l’aptitude à se développer malgré l’adversité. Voire même, comme l’huître transforme en perle le (...) [lire la suite]
Qui dîne dort La caféine accroît la vigilance, en se fixant sur les récepteurs neuronaux à adénosine (ce qui bloque l’effet hypnogène de cette substance). La caféine a donc une action anti-sommeil (et non pas une action pro-éveil). Sa très longue demie-vie est (...) [lire la suite]
Le double saut créatif La créativité est un processus qui se réalise en deux temps. Le premier temps est celui de l’insatisfaction. Avant tout, est créatif celui qui n’est pas content de la situation telle qu’elle est. Et celui qui, usant de son esprit critique, pense qu’il (...) [lire la suite]
L’expérience du siècle Jeune diplômé, Milgram avait rencontré Allport, puis était devenu l’assistant de Asch, deux célèbres psychosociologues connus pour leur travail sur le conformisme (soumission au groupe). Sa thèse de doctorat porta d’ailleurs sur les « Niveaux de (...) [lire la suite]
La protection d’Abraham Nous vivons une drôle d’époque : aujourd’hui, ce serait plutôt l’enfant qui est chargé de sauver le père ! Ses deux parents, du reste. Aussi curieux que cela puisse paraître, il lui est en effet demandé de faire exister ses parents. De les confirmer en (...) [lire la suite]
Les IV Commandements du dormeur Si tu veux retrouver un bon sommeil… I. L’heure sur le réveille-matin de regarder tu t’abstiendras. Pour ce faire, tu retourneras ton réveille et résisteras à la tentation de le re-retourner ! Il s’agit d’accepter le lâcher-prise, la suspension des (...) [lire la suite]
Bayer* aux corneilles Le bâillement est un mécanisme involontaire, irrépressible, impliquant de nombreux muscles. Ces muscles sont dits « contradictoires » : les uns ouvrent la bouche alors que les autres la ferment. Il est, par conséquent, impossible de se forcer à (...) [lire la suite]
Une étonnante intuition Les sources concernant la vie de Freud ainsi que le processus d’élaboration de la psychanalyse furent longtemps assez limitées. On devait se contenter des propres confidences de l’intéressé, de l’hagiographie de Jones, de la biographie laudative de (...) [lire la suite]
Rêver sur les rêves Quoiqu’issus d’une démarche empirique, les savoirs onirologiques dont nous disposons actuellement ne constituent qu’un corpus de théories, des croyances. Même si, à l’évidence, certaines croyances sont un peu plus scientifiques que d’autres… Le rêve, (...) [lire la suite]
Sur la psychothérapie (partie 1) Qu’achètent donc mes clients lorsqu’ils me paient ? Viennent-ils pour alléger une souffrance morale ? Certains quittent la séance plus meurtris qu’en entrant. Cherchent-ils un conseil à propos d’un choix difficile ? Tout thérapeute a été formé à ne pas (...) [lire la suite]
Sur la psychothérapie (partie 2) Avec la jubilation qui accompagne immanquablement une prise de conscience subite (processus connu, en thérapie, sous le nom anglais d’insight), vous vous rendez probablement compte qu’il suffisait pour résoudre le problème de « sortir du cadre ». Un (...) [lire la suite]
Une mauvaise réputation Avant tout, un constat simple : la manipulation est inévitable. Partons de l’axiome suivant : il n’existe pas de non-comportement, une absence de comportement étant encore un comportement. Et, puisqu’on ne peut pas empêcher autrui d’interpréter (...) [lire la suite]
La manipulation : zoom sur l’image Manipuler via le langage corporel tient essentiellement en trois mots : regarder, sourire et toucher. D’intéressantes expériences en psychologie sociale ont été réalisées sur l’influence du regard. Face à une requête de restitution de monnaie « oubliée (...) [lire la suite]
La manipulation : zoom sur le son De très nombreuses techniques verbales de manipulation ont fait l’objet d’études par les psychosociologues. Celle dite du Pied-dans-la-Porte (ou « doigt dans l’engrenage », ou encore « escalade dans l’engagement ") est sans doute la plus étudiée de (...) [lire la suite]
Pauvre expert ! Bien sûr que non ! C’est une question très difficile. Cela fait d’ailleurs l’objet d’un domaine extrêmement complexe - critiqué et critiquable - celui de l’expertise psychologique. A ce titre, vous vous souviendrez peut-être que, lors de l’affaire (...) [lire la suite]
Devoir d’orgasme D’abord, une donnée qui n’a pas changé, et qui concerne… les hommes ! Les pères d’aujourd’hui sont toujours aussi absents que ceux d’hier ! Deux chiffres récents : une femme salariée consacre 42 minutes quotidiennes aux soins des enfants, contre 6 minutes (...) [lire la suite]
La maman et la putain Et partons, à nouveau, de ce fait, qui n’a pas bougé au cours des dernières décennies : le père est toujours aussi manquant ! Quelques chiffres supplémentaires : 75% des pères ne prennent aucune responsabilité dans les soins prodigués aux jeunes enfants (...) [lire la suite]
Question de vengeance L’auteur se base, pour cela, sur les lettres du front - envoyées à leurs épouses par les soldats. C’est donc l’exécuteur qui est étudié ici, et non le donneur d’ordre. A ce propos, Himmler, créateur des Einsatzgruppen (commandos mobiles de tueurs) - (...) [lire la suite]
La tache aveugle de la démocratie Outre la coïncidence - la synchronicité ? - des faits, ce qui m’a surtout troublé fut la réaction des auditeurs à la radio. Tous, sans exception, s’identifiaient au bijoutier. Ils en faisaient quasiment un héro. Comme lui, ils plaidaient la légitime (...) [lire la suite]
Prendre le thé avec Morphée Alors que le café est un excitant notoire, le thé est un stimulant. Nuance. Le thé active doucement le système nerveux central. La vigilance est augmentée, mais pas la tension nerveuse. Autre avantage : sa durée d’action est plus longue que celle du (...) [lire la suite]
Le pull-over juif Cette question, profondément existentielle, taraudant d’innombrables fils et filles juifs aux quatre coins du globe, enfants comme adultes, découle d’un pan entier de la culture juive, à la portée véritablement universelle : le pull-over juif ! Deux (...) [lire la suite]
Je dors... donc je maigris ! Plusieurs études épidémiologiques prouvent que la privation de sommeil entraîne l’obésité. Elles montrent également que, en retour, la nutrition influence le sommeil et la vigilance (d’où l’importance des règles d’hygiène alimentaire ainsi que des (...) [lire la suite]
Survivre, et puis vivre Le génocide entraîne, chez le survivant, un type spécifique de blessure psychologique : le trauma global. Ce dernier s’attaque à toutes les dimensions de la vie. Il atteint en même temps l’individu lui-même, sa famille, son groupe et son peuple. C’est (...) [lire la suite]
Le déséquilibre Aphrodite Et cela tient, notamment, au fait que, contrairement à ceux de l’homme, les organes génitaux de la femme ne refoulent pas tout le sang après l’orgasme. Après avoir joui, la femme ne rencontre donc pas cette période dite « réfractaire », qui empêche (...) [lire la suite]
Aphrodite hors la vie « La mort est femme », disait Simone de Beauvoir. La lune - froide, stérile et souvent considérée comme maléfique -, est au féminin dans presque toutes les langues. Alors que le soleil, pour sa part - source de vie -, est le plus souvent au masculin. (...) [lire la suite]
Aphrodite hors le jouir Combattant le mal par le mal, cette culture machiavélique va renverser les rôles : l’homme se trouvera être le phallus puissant et jouissant, la femme devra se contenter d’être l’objet de cette jouissance. Un objet absolument non-concerné par le (...) [lire la suite]
Sommeil blessé Cette expérience étant trop compacte, inassimilable par l’appareil mental, elle est constamment revécue. Le sujet souffre, alors, de souvenirs obsédants relatifs à l’événement, de cauchemars répétitifs s’y rapportant, de l’impression réitérée de revivre (...) [lire la suite]
Oniriques oracles Tant dans les conceptions bibliques que dans celles des sociétés antiques (grecque, par exemple) et traditionnelles (tribus chamaniques de Sibérie et d’Océanie, par exemple), le monde invisible d’où proviennent les rêves est, d’une part, surnaturel et, (...) [lire la suite]
La théorie hypnopompique Dans la foulée, il rédige Le sommeil et les rêves, publié en 1861. Ouvrage dans lequel il fait part de sa théorie : le rêve est le résultat d’une réaction mentale aux stimuli auxquels le dormeur est soumis. Stimuli internes : un endroit, à l’intérieur (...) [lire la suite]
Foi d’animal La primatologie est le terrain de prédilection pour l’étude du mensonge chez l’animal. En 1850, déjà, le naturiste Thompson relatait les péripéties d’un singe en captivité comédien comme pas deux. Dans l’une d’elles, le quadrupède prenait plaisir à (...) [lire la suite]
Le temps de digérer Pour bâtir ces « châteaux en Espagne hypniques » que sont nos rêves, nous utilisons, comme « pierre naturelle », ce que Freud appelait les résidus diurnes : certains événements de la veille, ou des faits plus anciens, qui nous ont suffisamment marqués, (...) [lire la suite]
Inventer le réel Selon ce modèle aujourd’hui prégnant, nous construisons en permanence la réalité qui nous entoure — par notre observation — bien plus que nous l’appréhendons. Et ce, sans nous en apercevoir, bien entendu. Cela tient, tout à la fois, aux limitations (...) [lire la suite]
Cinquante nuances de blanc Autrement dit, et tel que le bon sens le suggère, sont-ce les pensées qui viennent en premier, les mots ne faisant alors office que de simples ambassadeurs (des représentants, auprès du Moi conscient d’abord, des autres ensuite) ? Position exprimée (...) [lire la suite]
OBE L’onirologie (l’étude scientifique du rêve) tente d’en fournir une explication objective. Elle n’est pas la seule, d’ailleurs. D’autres disciplines académiques se penchent avec égal intérêt sur ces mystères… parmi les derniers de la post-modernité. (...) [lire la suite]
NDE L’expression expérience de mort imminente est l’œuvre de Victor Egger, un psychologue et épistémologue. Il l’utilise dans un ouvrage daté de 1896, pour qualifier une curieuse production mentale, rapportée — dans un ouvrage publié en 1892 par Albert (...) [lire la suite]
Douleurs de l’âme (partie 1) La souffrance liée à hier Lorsqu’un individu tend à se promener davantage dans le passé que dans le présent (et, a fortiori, dans le futur), lorsque le jadis le retient, l’englue même, lorsque le temps s’est arrêté au cadran de sa montre (pour (...) [lire la suite]
Douleurs de l’âme (partie 2) La souffrance liée à demain Lorsqu’un individu vit davantage dans le futur que dans le présent (et, a fortiori, dans le passé), lorsque demain le captive, lorsqu’après-demain le passionne, c’est l’anxiété qui est, alors, au rendez-vous : un état (...) [lire la suite]
Douleurs de l’âme (partie 3) La souffrance liée à la perte L’homme est totalement démuni face aux « jamais plus ». Il n’est tout simplement pas outillé pour supporter ce genre d’épreuve ! Il n’a pas reçu, à la naissance, le mode d’emploi dévolu au bon usage du renoncement. C’est (...) [lire la suite]
Approche humaniste de l’insomnie (partie 1) Nous avons beau nous être hissés, avec fierté, au rang d’être humain civilisé, nous n’en restons pas moins, pour autant, des mammifères : des animaux animés par un instinct de survie. Or, pour le mammifère — et ce, depuis près de deux cents millions (...) [lire la suite]
Approche humaniste de l’insomnie (partie 2) À la fin du XIXe siècle, via l’invention de l’ampoule à incandescence, Thomas Edison fait brutalement entrer l’humanité dans la civilisation de la lumière artificielle. Ce qui a pour effet de perturber les deux moteurs du sommeil : le moteur (...) [lire la suite]
L’équation : Rêve = REM Rêver rimait avec REMer, cela ne faisait plus l’ombre d’un doute. Voilà pourquoi les proto-somnologues étaient convaincus que les rêves racontés à l’issue d’un réveil provoqué en sommeil orthodoxe (non-REM) — rares, mais non-inexistants — étaient, en (...) [lire la suite]
Trois niveaux pour une même réalité Ainsi que le recommandait, naguère, le génial anthropologue Gregory Bateson — dans le domaine de la théorie de la communication (puis, par voie de conséquence, dans celui de la thérapie familiale) —, et cela, à la suite du non moins génial philosophe (...) [lire la suite]
Capturer les rêves Et voilà que, sachant cela, la lumière, subitement, jaillit ! Car, s’il est vrai que les rêves sont produits dans tous les stades de sommeil, il n’en est pas moins vrai qu’ils sont plus facilement capturables en sommeil paradoxal. C’est que l’on (...) [lire la suite]
Un fichu double prisme Doté de ce nouvel équipement conceptuel, voici comment nous pourrions résumer la situation : 1. Le rêve produit, et donc vécu — expression d’une modification de l’état de conscience morphéique —, est un film mental (une séquence structurée (...) [lire la suite]
Toujours prêt ! Au lever, ce n’est certes un scoop pour personne, de nombreux hommes arborent fièrement une triomphale turgescence sous le pubis. C’est que le réveil matinal s’est produit au cours du dernier épisode de sommeil paradoxal, tout simplement ; ce qui est (...) [lire la suite]
Au nez et à la barbe de Saturne Nous savons tous — même si cela ne nous enchante guère (ce qui nous pousse à ne pas trop y penser) — qu’à chaque instant de la vie nous courons le risque de ne pas connaître l’instant d’après (« la vie est une maladie mortelle », rappelle, avec cynisme, la (...) [lire la suite]
Fille de la postmodernité Cette évolution psychosociologique procède, pour une part importante, de ce qu’Élisabeth Badinter (la célèbre philosophe et féministe française) a appelé, avec emphase — dans son remarquable ouvrage, paru en 1986, L’un est l’autre —, le Triple parricide. (...) [lire la suite]
L’âge de l’immédiateté Pour ce faire, je peux, par exemple, devenir accro aux attractions de foire, aux sports de glisse, aux boîtes de nuit, aux raves parties, au poker, aux excès de vitesse (contrôlés). Je peux également m’adonner à certaines assuétudes dites soft : le (...) [lire la suite]
L’anti-Peter Pan À ce propos, Jean Van Hemelrijck — psychologue et psychothérapeute bruxellois — a repéré une évolution récente des plus révélatrices chez les héros populaires. Jusqu’il y a peu, en effet, les héros avaient en commun un trait tout à fait remarquable : ils (...) [lire la suite]
Posséder / Être possédé Le « névrotique » tient à posséder des objets, car il ne s’autorise pas à posséder des personnes ! Seul le « pervers » se le permet. Le propre de la perversion consiste, en effet, à considérer l’autre comme un objet (le pervers n’octroie le statut de sujet (...) [lire la suite]
Rien à jeter L’incapacité de jeter (« syllogomanie » dans le jargon des psychopathologues, « trash syndrome » dans la langue de Shakespeare) — tout comme la peur de manquer — participe de l’angoisse d’incomplétude, consubstantielle à la vie humaine. L’homme est (...) [lire la suite]
L’ordre… une question de vie ou de mort ! Et ce principe s’applique à tout l’univers ! Il répond à l’une des grandes lois de la physique, à savoir le fameux second principe de la thermodynamique : « dans l’univers, l’entropie (le degré de désordre) est toujours croissante ». Au fil du temps, (...) [lire la suite]
Le passage à la sédentarité : produire et stocker Il est question, ici, vous l’aurez compris, de la révolution technologique du néolithique ; apparue, selon les régions, il y a cinq à douze mille ans. Révolution agraire, caractérisée par le passage de la prédation (cueillette et chasse, impliquant le (...) [lire la suite]
Éloge de l’achat Deux illustrations, parmi tant d’autres, glanées dans le domaine — hautement significatif, à mes yeux — de la chanson populaire : Foule Sentimentale (Alain Souchon, 1993) et Les Choses (J.-J. Goldman, 2001). Foule Sentimentale Oh la la la vie en (...) [lire la suite]
Goblot pompe le modèle hypnopompique Rappelez-vous : si l’image et la sensation d’une guillotine lui tranchant le cou viennent conclure le rêve de Maury (songe dans lequel il comparait devant le tribunal révolutionnaire, face à Marat et Robespierre), et si cette image et cette sensation (...) [lire la suite]
Mode analogique et mode cognitif Le mode analogique (décrit par le mathématicien John Hopfield, en 1982, dans son modèle de Réseaux de neurones) — l’état mental spécifique engendré par le sommeil (dans le paradigme cognitiviste) — consiste en un traitement extrêmement rapide de (...) [lire la suite]
Rêves hypnopompiques contre rêves hypniques Ce psychophysiologiste américain étudie ce type de rêve depuis le début des années 1980, à Stanford, la prestigieuse université privée sise dans la charmante localité de Palo Alto, en Californie du Nord (incidemment, y niche, également, le tout premier (...) [lire la suite]
Rêveurs précoces Mais de quoi, diable, peut donc bien rêver un fœtus ? Très opportunément, des comportements instinctifs dont il devra faire montre dès la naissance ! Agripper (grasping), téter, exécuter la marche réflexe (équinisme)… En somme, tout ce qui lui permettra (...) [lire la suite]
L’empire des mots Sans langage, point de scénario… et sans scénario, point de rêve. Sans le verbe, un rêve ne serait qu’un chapelet d’illusions, une chipolata de faux percepts… un album photo, et non un film ! Un scénario est un ensemble d’éléments (imagos, dans la (...) [lire la suite]
Des relations très haut placées Il apparaît, en effet, qu’un rêve est non seulement un scénario, mais également une narration. Et pour qu’il y ait narration, il faut qu’il y ait relation ! Tout rêve a pour vocation d’être raconté. À autrui, bien sûr… mais également à soi-même ! Ne (...) [lire la suite]
Opérateur de reliance Puisque les rêves poussent leurs auteurs à se les raconter les uns les autres, ils sont, par essence, créateurs de lien social. Véritable opérateur de « reliance » (le terme est du psychosociologue belge Marcel Bolle de Balle), le rêve apporterait sa (...) [lire la suite]
Agent d’extimité – rejeton d’interprétation Nous l’avons vu, raconter un rêve c’est prendre le risque de voir un jour cette confidence se retourner contre soi ! Cette façon de se rendre vulnérable, d’offrir à l’auditeur « le choix des armes » témoigne de l’immense confiance qui lui est accordée. (...) [lire la suite]
Mary Calkins se met à compter Du reste, l’anecdote veut que ladite femme eut toutes les peines du monde à recevoir l’autorisation de suivre des cours de psychologie à l’université ! Elle y parvint finalement — à Harvard (dans la ville de Cambridge, juste à côté de Boston, dans (...) [lire la suite]
Du rêve à la pathologie Pourcentage de : rêves visuels : 57 %, rêves auditifs : 37 %, rêves gustativo — olfactifs : 1 %. Ces chiffres nous apprennent que les rêves visuels — lesquels reposent sur des « hallucinations » visuelles (du même type que celles qui se manifestent (...) [lire la suite]
« On ne tombe pas hors du monde lorsque l’on rêve » Pourcentage de : rêves en couleurs : 37 %, rêves récurrents : 29 %, rêves lucides : 26 %, rêves reliés à la vie diurne : 88 % (fortement reliés : 47 %, vaguement reliés : 41 %). Autre élément frappant, dans le comptage de Mary : la faible proportion (...) [lire la suite]
Savoir que l’on rêve quand on rêve Par contre, les rêveurs lucides réguliers — les seuls à vraiment mériter le titre — ne représentent, quant à eux, « que » 20 % de la population (au premier rang desquels les enfants et les personnes en très bonne santé mentale), ce qui fait encore pas mal (...) [lire la suite]
Comment devenir un onironaute chevronné ? La polysomnographie a permis de montrer que le rêve lucide ne se produisait qu’en REM. Plus fréquemment dans le REM de fin de nuit. Et davantage dans le REM tonique (dans lequel les mouvements oculaires rapides sont peu nombreux, ce qui suppose une (...) [lire la suite]
La transmutation du plomb en or Et ce presque toujours à la suite de la survenue d’un micro-éveil (éveil du cortex d’une durée n’excédant pas quelques secondes)… en total accord avec la théorie hypnopompique. Puisqu’il est ici question de contenus oniriques dysphoriques, rappelons ce (...) [lire la suite]
Rosalind Cartwright et Léon d’Hervey de Saint-Denys Rosalind Cartwright, psychologue et somnologue canadienne dont le nom est étroitement associé à l’étude du rêve lucide, utilise ce dernier à des fins thérapeutiques. Entre autres choses, elle apprend à ses patients à atteindre le second niveau de (...) [lire la suite]
Les Montres de Dalí Mais cela n’allait pas rendre les choses plus claires pour autant ! Dans le premier tiers du XXe siècle, sous l’impulsion de Moritz Schlick et Kurt Gödel (et sous l’influence de Ludwig Wittgenstein), une petite bande de philosophes qu’il est convenu (...) [lire la suite]
Pour le seul plaisir de la dégustation « Le rêve est le reflet inversé de la personnalité. Il est peu abondant chez les individus plongés dans l’action, et surabondant chez les individus introspectifs et déprimés », Vadim Rotenberg (psychiatre et psychophysiologiste israélien d’origine (...) [lire la suite]
Avec quinze ans d’avance Ce Liégeois était — excusez du peu — philosophe, mathématicien, psychologue, philologue et hypnothérapeute (on disait encore « hypnotiste » de ce temps-là). Quinze ans avant Freud (en 1885 donc), il publia un ouvrage fort consistant, Le sommeil et les (...) [lire la suite]
L’irreprésentable Cette aventure était-elle à ce point étrangère à l’expérience terrestre commune qu’elle ne pouvait, dès lors, trouver à se représenter (engendrer des représentations mentales) lors du travail de mentalisation morphéique (« On ne tombe pas hors du monde (...) [lire la suite]
À la poubelle, les déchets ! Cette théorie est née à la fin des années 1980, et tient encore le haut du pavé de nos jours. On peut même dire que, avec le temps, Hobson et McCarley sont devenus de véritables leaders d’opinion ! Dans leur approche, vous l’aurez compris, la dimension (...) [lire la suite]
Les briques et non la maison en tant que telle La recette est la suivante : découper le rêve en ses plus petites unités sécables, puis examiner, individuellement, chacun de ces « atomes de rêve ». Le neurocognitiviste choisit donc de s’arrêter aux « hallucinations » (les briques de la maison [on (...) [lire la suite]
L’effacement des rêves L’une d’entre-elles, menée au Technion de Haïfa (le « MIT israélien ») par Peretz Lavie, au début des années 1990, mérite d’être regardée de plus près. Cette étude prenait pour point de départ les fameux résultats obtenus à Chicago, par Dement, dans la seconde (...) [lire la suite]
La loi de l’oubli Dans Histoire d’une vie (2004), Aharon Appelfeld — immense romancier, poète et essayiste israélien —, multi-rescapé¹, écrit ces quelques lignes : « Lorsque nous arrivâmes en Israël, l’oubli était déjà solidement ancré en nos âmes. Et l’oubli trouva là une (...) [lire la suite]
Le paradigme constructiviste Durant de nombreuses années, ma curiosité dut se contenter de suivre un stage interminable dont l’intitulé était : « Apprendre à tolérer la frustration » ! Le mystère restait entier, personne ne semblait pouvoir répondre à ma question… Puis vint le jour (...) [lire la suite]
Inventer le réel La perception est le résultat d’un traitement de l’information — opéré par le cerveau — et non une simple préhension de l’information. La préhension de l’information, pour sa part, est réalisée par les organes des sens, lesquels — en raison de leurs (...) [lire la suite]
Prendre ses rêves pour la réalité Entre voyants (ou ayants vu) et non-voyants de naissance, seuls les « périphériques » diffèrent. Dans les deux cas, c’est l’imagination (laquelle doit tant au « hardware » qu’au « software ») qui est aux commandes. Comme on imagine le monde, comme on le (...) [lire la suite]
Inception, un récit éminemment constructiviste Le film Inception en fait la brillante démonstration. Dans cette grosse production hollywoodienne, sortie en 2010, et pilotée par Leonardo diCaprio, le scénariste-réalisateur Christopher Nolan semble avoir mis un point d’honneur à ne surtout pas (...) [lire la suite]
"Tous les rêves marchent selon la bouche" 1. sur le plan affectif, tout d’abord, le climat émotionnel baignant le rêve tend à déteindre sur celui qui imprègne la conscience vigile (notamment par le truchement d’une réactivité modifiée de l’amygdale et de l’hippocampe, ainsi qu’à travers une (...) [lire la suite]
La psychologie : une science occulte ? Et, je dois bien le reconnaitre, les réponses que je suis en mesure d’apporter sont généralement accueillies avec la plus grande consternation. Car les réponses attendues sont d’ordre parapsychologique, bien sûr, et non psychologique. Confondre le (...) [lire la suite]
Suggestion, concomitance et corrélation Pour ma part, m’étant embarqué pour une croisière au long cours sur la mer — suffisamment vague, comme ça — de la psychologie, j’ai choisi de me limiter à la logie sur la psyché (le discours sur l’esprit), laissant à d’autres le soin de discourir sur les (...) [lire la suite]
De l’importance d’avoir un corps Lorsqu’advint le jour fatidique où l’ordinateur eut la folle impudence de défier le plus grand joueur d’échecs au monde (Garry Kasparov, lors de ses rencontres historiques contre Deep Blue [en 1996], puis Deeper Blue [en 1997], les « super-ordinateurs (...) [lire la suite]
Rêves prémonitoires et rêves anticipatoires En 1936, en Autriche, alors que cette dernière n’est encore qu’une toute petite fille, son père fait un rêve bien étrange : s’étant rendu chez le boulanger, il apprend que celui-ci n’a plus de pain… il s’en va tenter sa chance à la concurrence, sans (...) [lire la suite]
La première est sur la dernière Ils sont obligés, en effet, de voyager sur l’une des quatre à six passerelles de sommeil paradoxal, le confort des voitures de sommeil orthodoxe leur étant strictement interdit (sauf dérogation exceptionnelle, comme celle dont bénéficient, par (...) [lire la suite]
La vie émotionnelle au cours des rêves L’imagerie neuro-fonctionnelle (dite également neuro-imagerie fonctionnelle : essentiellement la « Tomographie par Émission de Positrons » [PET-scan] et l’« Imagerie par Résonnance Magnétique fonctionnelle » [IRMf]) est devenue, en effet, la nouvelle (...) [lire la suite]
La vie cognitive au cours des rêves Elle a pu montrer, ainsi — toujours grâce aux photos, bien sûr —, que la sélection des informations pertinentes à « consolider » (mémoriser à long terme) afin de reconnaître plus aisément les visages était facilitée par les rêves. Durant les périodes de (...) [lire la suite]
Les vestige du jour De vous à moi, la locution « vestiges du jour » (issue du film éponyme, de James Ivory [1993]) fait tout de même plus… rêver. « Vestiges des jours » conviendrait mieux, du reste… Mais de combien de jours, justement, ces vestiges ont-ils donc besoin pour (...) [lire la suite]
Vermouth mental Car l’esprit doit, au préalable, rendre ces expériences acceptables, « propres à la consommation », ce qui est l’office des processus de mentalisation. Les vestiges de ces événements tardent, par conséquent, à faire leur apparition sur la scène onirique (...) [lire la suite]
Die Traumdeutung Dans Le sommeil et la mort, ainsi que les phénomènes liés à la vie mentale, ouvrage publié en 1866 (alors que Freud n’était encore qu’un garçonnet de dix ans), Franz Splittgerber, « penseur » autoproclamé, écrit ceci : « Dans le rêve, l’âme se voit libérée (...) [lire la suite]
La satisfaction hallucinatoire des désirs Un peu comme dans le proverbe « Qui dort dîne », dans son acception moderne du moins, c’est-à-dire : « Si j’ai faim durant mon sommeil, je rêverai que je mange, et, grâce à cette satisfaction hallucinatoire, je n’aurai plus faim ! »¹… ce que Freud (...) [lire la suite]
Avec tact et doigté À la question « Quoi ? »¹, Freud répond donc : « le produit d’une satisfaction hallucinatoire d’un désir ». Et à la question « Pour quoi (faire) ? »¹, il répond : « jouer le rôle de gardien du sommeil², permettre au dormeur de faire l’économie de l’éveil »³. (...) [lire la suite]
Via Regia Parmi les principales défenses impliquées dans cette diplomatie, citons la condensation (une image du rêve [contenu manifeste] peut être déterminée par plusieurs motifs inconscients [contenu latent] : c’est la « surdétermination » des signifiants), le (...) [lire la suite]
Symboles vs signifiants Mais, selon le célèbre psychiatre zurichois, ce dernier est une instance avant tout collective : il se compose essentiellement de symboles universels (les archétypes)¹ et de symboles relatifs à des groupes sociaux spécifiques². Alors que Freud avait (...) [lire la suite]
À la recherche de John Ballentine Il s’inspire fidèlement, sans être dépourvu d’une touchante naïveté toutefois, de la Science des rêves (traduction de la Traumdeutung encore en vigueur dans les années 1940). Ce thriller réalisé en 1945 par Alfred Hitchcock bénéficie, en outre, de la (...) [lire la suite]
Le rêve de John Ballentine Nous assistons, intrigués, aux efforts conjugués des Dr Brulov, Petersen et Murchison pour interpréter ce rêve, long, riche, complexe et très significatif… que voici : « Il y avait des myriades d’yeux peints sur des tentures noires. Cela se passait (...) [lire la suite]
Interprétation des signifiants et des symboles Pour parvenir à leurs fins, ces trois experts auront recours tant à l’association autour de signifiants autoréférencés (ASA) — selon la meilleure tradition freudienne — qu’au décodage de symboles (DS) — plus conforme à la méthode jungienne. Signifiants et (...) [lire la suite]
Le boudoir mental Il permet d’« ouvrir les portes de la perception », pour reprendre la célèbre expression de William Blake, poète et peintre pré-romantique (expression reprise ensuite par Aldous Huxley… puis, bien sûr, par les Doors). Ce glissement sémantique (...) [lire la suite]
Un serpent qui se mord la queue Dès 1901, du reste, dans Sur le rêve, Freud mettait déjà en garde contre la surestimation de l’activité onirique… telle que sa prétendue faculté à « produire des opérations hors du commun ». Si vous songez à vos cours de chimie dans le secondaire, vous (...) [lire la suite]
États de vigilance et états de conscience Tableau ci-dessus : Le thérapeute Dalí, pour sa part, l’autre grand peintre de l’inconscient, ami de Jacques Lacan, attribuait ses visions au « mentisme » : notion psychologique peu usitée de nos jours, qualifiant un défilé d’images et de pensées (...) [lire la suite]
Âmes baladeuses Ce héros — fils de Calliope (muse de la poésie) et inventeur présumé du sitar — était descendu aux Enfers afin d’y récupérer Eurydice, son épouse bien-aimée, tuée par un serpent, le jour même de leur mariage ! Et si pas son corps, du moins son âme… car (...) [lire la suite]
Artémidore de Daldis Sa méthode : le jeu des associations, toujours en vigueur actuellement, à ceci près qu’Artémidore dispensait le rêveur de se livrer, lui-même, à ce petit jeu, estimant que seul l’interprète était apte à le faire correctement. Pour y parvenir, ce dernier (...) [lire la suite]
Synésios de Cyrène Dans leur forme littérale, ils sont illisibles (« car les dieux ne dévoilent leur vie au regard des hommes que de façon dissimulée ») et nécessitent, par conséquent, un travail d’exégèse. De tous les moyens prodigués aux hommes pour prédire leur avenir (...) [lire la suite]
Macrobe Selon lui, le rêve doit être divisé en cinq catégories, chacune d’elles permettant de prédire l’avenir à sa façon. L’oracle (oraculum) est le message d’une personne vénérable (la divinité, le père, la mère, l’aïeul, le prêtre, etc.) expliquant au rêveur ce (...) [lire la suite]
Les vacances de l’âme n’ont rien perdu de leur charme L’âme voyageuse (ou l’une des âmes, car il y en a parfois plusieurs) prend son envol et s’élance vers des contrées inconnues et mystérieuses. Au cours de ses pérégrinations, elle visite le monde des ancêtres, celui des morts, des absents, des pas encore (...) [lire la suite]
Grottes et roches Le rêve intrigue l’homme depuis toujours. Tant les hommes de Néandertal¹ du paléolithique supérieur que les hommes de Cro-Magnon² s’intéressaient déjà à leurs rêves… et éprouvaient le besoin de les raconter aux autres. Nous disposons d’éléments tangibles à (...) [lire la suite]
Du culte à la culture Ces derniers peuvent se targuer, en effet, de figurer parmi les principales sources d’inspiration des premières œuvres d’art jamais réalisées par la main de l’homme (même si, en ces temps reculés, l’intention n’était certainement pas de « faire de l’art (...) [lire la suite]
Renoncer sans renoncer Le rêve est, avant tout, un ensemble structuré d’objets mentaux destinés à se substituer aux objets extérieurs subitement soustraits du champ psychique, à la faveur de l’endormissement. Le travail de deuil inaugural est donc engendré, tout simplement, (...) [lire la suite]
Précipités de rêves Il lui faut à présent renoncer à l’objet lui-même, car il ne lui appartient (déjà) plus ! Il appartient désormais à tous ceux qui le découvrent (et le reçoivent, chacun, à leur manière) et, d’une manière plus générale, au corpus culturel. Aujourd’hui, (...) [lire la suite]
Dormir profondément est plus prestigieux que rêver Ils datent de plus de 4.000 ans, et sont l’œuvre des Sumériens, les inventeurs de l’écriture (et par là même de l’Histoire). Ils vont ensuite se multiplier tout au long de la Haute Antiquité. Outre de nombreux passages de la Bible hébraïque (Ancien (...) [lire la suite]
Autour d’Abraham et de Jacob Dans un rêve, il se fait intimer l’ordre, par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, de renoncer à Sarah, la femme d’Abraham¹, sous peine de mort. Après moult atermoiements, et quoique fort épris, Abimelech se soumet finalement à l’injonction onirique. Vient (...) [lire la suite]
Joseph Joseph commence sa carrière de rêveur à l’âge de dix-sept ans. La révélation, bien impudente, de ses deux premiers rêves à ses demi-frères (seul Benjamin, le plus jeune, avait la même mère, Rachel) lui vaudra d’être vendu par ceux-ci à des marchands (...) [lire la suite]
Salomon et Daniel Une nuit, un ange lui apparait en songe et lui annonce que Dieu est prêt à lui accorder ce qu’il souhaite. Avec grandeur, Salomon ne demande qu’« un cœur plein de jugement pour discerner entre le bien et le mal » (Chroniques, 1/7.12). Ce discernement (...) [lire la suite]
Une boussole providentielle À l’âge du fer, dans le Croissant fertile, de la Mer Rouge au Golfe Persique, les rêves étaient donc perçus comme des messages adressés par le dieu unique à ses humbles créatures… les anges se chargeant de la transmission vocale. La rencontre entre ces (...) [lire la suite]
À l’intérieur du rêve d’un dieu Ce que l’homme prend pour la vie réelle n’est rien d’autre, alors, qu’un songe. Et pas n’importe quel songe : celui d’un dieu… ou de quelque autre Grand Autre ! Chez les Hindouistes, par exemple, Brahmā — dieu suprême des origines — a créé le monde dans (...) [lire la suite]
L’un des plus importants paradigmes de la modernité Selon ce modèle scientifique aujourd’hui prégnant, nous construisons le monde qui nous entoure, bien plus que nous l’appréhendons. Nous inventons (rêvons) le réel… et ce sans nous en apercevoir, bien entendu. Le modèle constructiviste (ou plutôt le « (...) [lire la suite]
Constructivisme, sciences naturelles et rêves En ce qui concerne la physique, par exemple, il est au cœur même de la théorie relativiste. Dans son article de 1905 sur la relativité restreinte, Albert Einstein démontre que, excepté la vitesse de la lumière (l’unique constante de l’univers), tout (...) [lire la suite]
Total Recall Il s’agit là d’une référence à la « Théorie des mondes multiples », issue de la physique quantique et élaborée par le physicien Hugh Everett dans les années 1950 (en réaction, une fois encore, à l’« Interprétation de Copenhague »), dans laquelle la « (...) [lire la suite]
Total Recall - suite Ce qui va s’avérer être une formidable quête d’identité commence donc avec Quaid. Pour lui, comme pour nous, le niveau de rêve n° 2 est pris pour la réalité. Nous apprenons d’emblée que, nuit après nuit, le sommeil de Quaid est la cible d’un cauchemar (...) [lire la suite]
Un monde plus vrai et plus profond Un dispositif mental octroyant — ainsi que le feront les drogues psychédéliques des années 1960 — la faculté d’« ouvrir les portes de la perception », pour reprendre l’expression chère au poète pré-romantique William Blake. Expression reprise au XXe siècle (...) [lire la suite]
Ouroboros L’incubation consiste en la résolution des problèmes épineux par le mijotage de ceux-ci dans la marmite des ressources mentales spécifiques au sommeil… et plus encore au rêve, véritable « boudoir de l’esprit » : cocon enchâssé entre conscience et (...) [lire la suite]
États de conscience et états de vigilance Il est actuellement admis que le fameux « rêve » qui inspira à l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson l’intrigue de sa célèbre (et très longue : 114 pages) nouvelle L’étrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde (1886) n’était, en réalité, que les (...) [lire la suite]
La confusion des états Il suffit, pour s’en convaincre, de jeter un coup d’œil aux catalogues accompagnant les nombreuses expositions de peinture consacrées au rêve ces dernières années (Giorgio de Chirico – La fabrique des rêves [Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, (...) [lire la suite]
Créativité et création, filles de l’éveil Une personne prise d’une poussée subite de créativité¹ ou de création² est une personne sujette à une rêverie (un rêve éveillé, une pensées flottante qui cesse, pour un temps, de se briser sur les récifs du réel), un trip, une aventure intérieure, un état (...) [lire la suite]
Au commencement était le verbe Autrement dit, et tel que le bon sens le suggère, sont-ce les pensées qui viennent en premier, les mots n’assumant qu’un simple rôle d’ambassadeur (des représentants : auprès du moi conscient, d’abord, des autres, ensuite) ? Position exprimée, avec (...) [lire la suite]
52 noms pour la neige Une chose ne peut être réellement perçue (sachant que la perception est le résultat du traitement cérébral opéré sur l’information préalablement recueillie par les récepteurs sensoriels) et, à fortiori, identifiée (compétence cognitive baptisée « gnosie (...) [lire la suite]
Avoir et faire Un francophone dira volontiers qu’il a fait un rêve (comme dans la pièce de Sacha Guitry, Faisons un rêve [où de rêve, d’ailleurs, il n’est nullement question]), alors qu’un anglophone confiera plutôt en avoir eu un (comme dans le fameux discours de (...) [lire la suite]
Voir, tout simplement Eh bien, un Grec vivant, disons, au VIIIe siècle av. J.-C. se contentait de voir son rêve, tout simplement ! Ou, pour être plus précis, il voyait une poignée d’Oneiroi — les mille fils d’Hypnos (le dieu du sommeil) et de Nyx (la déesse de la nuit, (...) [lire la suite]
Au-delà de l’introspection Freud a d’ailleurs qualifié la psychanalyse de « vaste entreprise de rejet de l’impératif platonicien : “Connais-toi toi-même” ». Et Wittgenstein s’est fait un plaisir de renchérir : « Ce peep-show privé [l’introspection] ne sert à rien, on ne peut pas (...) [lire la suite]
Une sensation de resserrement Le mot « cauchemar » a deux étymologies distinctes, quoique complémentaires. Il signifiait, d’une part, « qui marche sur les fantômes ». Chauchier (caucheier ou cauquier, en ancien normand et en vieux picard) voulait dire « fouler », en ancien (...) [lire la suite]
Le cauchemar : des Égyptiens aux Chrétiens Dans la mythologie égyptienne, vieille d’au moins quatre mille ans, le cauchemar témoigne de la rencontre entre le Sphinx¹ (créature fantastique, chimère au corps de lion et à la tête d’homme) et la femme endormie… le Sphinx, frappé de somnophilie, (...) [lire la suite]
Le cauchemar à la Renaissance Le mois passé, nous avions vu qu’au Moyen-Âge, la doctrine chrétienne allait envisager le cauchemar sous l’angle de la rencontre sexuelle, à visée essentiellement procréatrice, entre le diable (prenant la forme d’un incube ou d’une succube) et un(e) (...) [lire la suite]


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